J'ai voulu en savoir un peu plus sur la notion de :
Victime / sauveur / Bourreau, introduite par
Stephane Mayer et
Martin James Vanasse lors de nos deux dernières master-class.
Selon Martin James Vanasse,
la plupart des improvisations reposent sur ce schéma.De nombreux romans, films, contes, ou Vaudevilles sont bâtis sur une même dynamique : un méchant s'attaque à une victime. Cela dure jusqu'à ce qu'arrive un bon, qui sauve la victime, et le méchant se retrouve victime.
La vie aussi, qu'elle soit familiale, professionnelle ou politique, est pleine de tensions dramatiques, petites ou grandes, qui toutes se situent sur
cet axe dynamique qui mène le monde : un persécuteur, une victime, et l'intervention d'un sauveteur. Nous passons environ 75% de notre temps dans l'un ou l'autre de ces trois rôles. S. Karpman a représenté ces rôles sous forme d'un triangle dramatique, appelé aussi triangle S.V.P. (pour Sauveteur, Victime, Persécuteur).
Dans le triangle dramatique, on ne peut pas être tout seul : il faut être deux ou plus. En effet il n'y a pas de Victime s'il n'y a pas de Persécuteur, pas de Sauveteur s'il n'y a pas de Victime à sauver et pas de Persécuteur s'il n'y a pas de Victime à attaquer.
On peut rentrer dans ce triangle par n'importe quel angle : soit en Victime, soit en Sauveteur, soit en Persécuteur. Mais une fois entré, il faut savoir que l'on adoptera tôt ou tard et obligatoirement les autres positions (dans le vie).
C'est pourquoi on l'appelle le triangle dramatique.
Par exemple le Sauveteur devient Victime s'il n'obtient pas la reconnaissance espérée et devient le Persécuteur de la Victime qu'il a voulu sauver contre son gré et qui ne lui en est pas reconnaissante.
Les renversements de statut sont très intéressants à developper en improvisation pour introduire la fameuse "rupture" durant l'improvisation.