Je suis d'accord avec toi quand tu dis que certains personnages nuisent à l'écoute et à la construction. Mais pour moi ce n'est pas le fait de jouer un personnage qui est un frein . C'est de le surjouer. Je rappelle pour ceux qui ne l'aurait pas entendu ma notion de surjeu en impro : le moment où le jeu sonne faux, perte de crédibilité. Ceci n'est donc pas lié à la caricature. Comment le déceler?
-A l'oreille (pas donner à tout le monde c'est comme l'oreille absolue en musique); mais aussi
-en testant personnage sur des situations particulières demandant des changements d'états (sentiments). Un personnage monoétatique est nécessairement surjouer. On peut aussi s'appercevoir que le changement d'états entraine une perte de personnage.
-Par l'incapacité à écouter du joueur (et donc à construire), le fait de tenir son personnage demande trop d'energie et de concentration au comédien, "tu en fait trop, soulage"
mais je ne suis pas d'accord avec toi, quant à l'abandon de création de personnage dans un premier temps.
- difficulté de travailler sur un personnage aprés avoir pris l'habitude de n'être que soi
- difficulté d'oublier la scène en étant soi-même, certaine personnes ont besoin de se cacher derrière un "masque" On est parfois obliger de casser des défenses pour permettre à un acteur d'exister sur scène.
-le risque d'intellectualisation du travail de l'impro: il est souvent difficile de donner des émotions en étant soi-même, si je donne une émotion je joue nécessairemnt un personnage puisqu'elle n'est pas mon émotion. Donc si je ne veux pas être un personnage, j'enleve tout état alors l'impro ne devient qu'un jeu d'ecriture oral.
la création du personnage c'est la principal difficulté de tout travail de comédien. L'improvisation c'est à la fois être son auteur, son metteur en scène et jouer son personnage.
Comment Gravel repond t il à ce problême? Dans un premier temps l'éléve improvisateur travaille seul. Il aborde ses trois roles. Il est guidé corrigé.
Maintenant c'est un travail long qui n'est pas compatible avec notre volonté de faire jouer rapidement les nouveaux. Personnelement je sais que si l'on me demandait d'encadrer certains membre de l'assoc pour leur faire toucher du doigt se travail de création de personnage , ça me prendrait plusieurs mois pour obtenir des résultats, sans en être certain . Est ce une volonté de l'assoc? As t on le staff d'entraineur pour aborder cette difficulté?
Tu as mis le doigt sur notre principal difficulté en ayant des personnes qui arrivent à l'impro sans notion thèatrale (et qui sans doute n'ont pas la volonté de cette approche).
Donc je suis d'accord avec toi quant au fait de demander au nouveaux de ne pas surjouer leur personnage d'épurer leur jeu, de ne pas caricaturer s'il n'en ont pas la capacité. Mais de ne pas être un personnage, non? Mais de créer des personnages moins éloignés d'eux dans un premier temps pourquoi pas? Pour moi, mes meilleurs impros c'est celle où il ya une communion parfaite entre mon personnage et moi! Je suis mon personnage ou plutot il est moi, il n'y a plus à réflechir à la construction, ceux sont ses mot à lui qui sortent de ma bouche, parcequ'il vie une situation. C'est l'émotion de mon perso qui créait le jeu. Ca arrive, pas souvent! C'est parfois difficile si en façe, ton partenaire n'est pas dans cette état de jeu.
Finalement Peut on être sur scène sans être un personnage?