Quelques phrases :
Le clown a deux atouts essentiels : un esprit simple et un cœur généreux. Avec lui, c’est toujours la première fois .
Parmi les masques, il y a le nez rouge ! (Lecoq : le plus petit masque du monde)
Dans une formation « à la découverte de son propre clown », nous insistons sur l’idée d’une irruption imprévue du clown, ce qui allège les gens du souci de la performance, tout en les projetant dans l’essentiel de la nature du personnage.
Le clown sera personnalisé, identifié en référence à l’acteur qui lui donne vie.
Le clown est une invitation à se découvrir (et donc investir sa propre façon d’être clown) plutôt qu’à se recouvrir (et donc à faire le clown).
Le clown est un grand affectif. Il éprouve et exprime des émotions fortes et intenses. Il est primaire et naïf. Il y a un côté benêt ou même simplet dans le clown.
Tous ces traits de caractère conduisent irrémédiablement le clown vers la faiblesse et la fragilité.
Il dérape dans son délire, sort de la route, passe dans un champ et saute un fossé et… revient sur la route.
Les 3 instances de travail : Ils proposent de considérer 3 instances, au sein du processus de travail, instances en réalité confondues mais qu’il est de repérer : la personne, l’acteur et le clown.
Un chemin d’exploration des polarités du personnage : affectif/rationnel, naïf/savant, fragile/puissant, serviteur/maitre, animal/hominisé, ange/démon, aîné/cadet… Ce travail sur les polarités permet à chaque acteur de repérer son côté dominant, sa zone de confort et de se confronter à son côté fragile, sa zone d’inconfort.
Le propos n’est pas de rendre les personnages caricaturaux. En effet, une recherche rapide et volontariste peut tendre à dessiner des personnages « efficaces », mais le risque serait qu’ils en sortent appauvris. Pourquoi prescrire à un clown d’être pétri de tics corporels ou verbaux ? Pourquoi interdire à un clown de parler ? Ils pensent certes que le clown se situe d’abord dans la sensorialité et la corporalité, mais c’est un être complet qui doit pouvoir penser et parler, même s’il le fait d’une manière inattendue.
L’expression personnelle : l’acteur se laisse surprendre par ce qui, tout d’un coup, fait sens en lui échappant.
Pour atteindre une certaine vérité, il doit mobiliser ses émotions, son imagination, ses rêves et ses ombres… être en état de jeu.
L’acteur doit se placer dans un espace –différent de la réalité – fondé sur l’adhésion à une convention. Cette convention – règle du jeu, règle du comme si- structurante. Elle fixe des contraintes acceptées, ouvre un espace de liberté et de création.
Cultiver l’état de jeu demande de développer des attitudes complémentaires et contradictoires qui consistent à lâcher prise d’un côté et à avoir prise de l’autre.
L’acteur-clown doit se laisser surprendre par l’inattendu du jeu improvisé (le laisser jouer) et de savoir en tirer parti (le faire jouer).
Il faut accepter qu’il puisse y avoir des improvisations de faible niveau au début pour laisser émerger la pépite du sable !
Parce qu’elles se sentent en sécurité, les personnes apparemment les plus fragiles arrivent à assumer l’exigence de la scène et progressivement à s’ouvrir à leur expressivité personnelle.
Travailler l’imitation est une façon de développer chez l’acteur l’acceptation du jeu (à l’inverse du refus de jeu).
Jeu du « relais Living » : Le premier acteur se déplace dans le cercle d’un grand groupe et développe, sans le prévoir, un état émotionnel en lien avec sa démarche. Une fois qu’il habite cet état, il le transmet à un autre acteur qui entre en imitation. Ils se déplacent ainsi à deux en complicité. Puis le premier se retire (il joue une sortie) et le second liasse évoluer son jeu, jusqu’à le transformer radicalement et ainsi de suite.
Retour sur improvisation : Le retour d’impro vise d’abord à repérer avec les acteurs ce qui a été joué, plus que comment ça a été joué. La priorité est donc donnée à ce que le jeu a produit. Le but étant de mettre en évidence et de mémoriser les temps forts d’une improvisation.
Comme rien peut devenir tout. Ne pas passer à côté d’une impulsion, ce serait une erreur car il n’y a aucune raison que l’attrait pour une impulsion soit une « moins bonne idée » qu’une autre.
Avec l’expérience, on apprend à rendre une improvisation lisible par le public, à développer une intelligence du jeu ou encore un sens de la structure.
Le travers de nombreux débutants est de commencer mille choses et de passer de l’une à l’autre dans une profusion qui confine à la confusion. Il faut « ronger son os ». Toute action, si elle est sentie, cache un monde.
Il faut passer à l’action, l’acteur ne doit pas se préoccuper de « ce qui va se passer après » sinon l’angoisse le gagnera et ce sera perdu.
Rituel de séance : Une corde sur le sol en rond, représente l’espace de jeu. Ne pas mettre son nez devant le public mais dans les coulisses ou de dos. Une petite clochette pour les débuts et fin d ‘impro.
Pour en savoir plus, il faut lire le livre ;-)